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Prolongation inattendue de cet impôt : la mauvaise nouvelle est confirmée

Par Alix
impôts argent maintenu

En France, peu de personnes prêtent attention à la CRDS sur leur bulletin de paie. Pourtant, cet impôt touche presque tous les contribuables, qu’ils perçoivent des salaires, des pensions de retraite ou des allocations chômage. Alors que le gouvernement avait initialement prévu de supprimer cet impôt à la fin de l’année, une mauvaise nouvelle est récemment tombée : la suppression de la CRDS n’entrera en vigueur que dans plusieurs années. Pourquoi ce report et quel est l’impact de cette décision ?

La CRDS : un impôt souvent méconnu

Souvent confondue avec la Contribution Sociale Généralisée (CSG), la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) est un impôt discret mais omniprésent. Créée en 1996, la CRDS a pour objectif de résorber l’endettement de la Sécurité sociale. Cet impôt s’applique à une large catégorie de revenus, y compris ceux des salariés, des retraités et même des chômeurs. La CRDS devait initialement disparaître en 2009, mais elle est restée en vigueur bien au-delà de cette date. Récemment, le gouvernement avait annoncé son intention de supprimer cet impôt à la fin de l’année en cours. Cependant, cette décision a été revue et la suppression de la CRDS est maintenant prévue pour dans neuf ans, soit en 2033. Les contribuables français devront donc continuer à supporter cette taxe pendant encore une décennie.

Un prélèvement fixe qui affecte le pouvoir d’achat

Contrairement à la CSG, dont le taux varie en fonction du revenu déclaré, la CRDS est prélevée à un taux fixe de 0,50 % des revenus. Ce taux, bien que faible en apparence, conduit à une perte de revenus pour les particuliers. Selon des simulations réalisées par ADP et rapportées par Boursorama, cette perte peut significativement impacter le pouvoir d’achat des Français. Par exemple, un salarié gagnant 1 806,94 euros brut par mois perd 9,17 euros chaque mois à cause de la CRDS, soit 110,04 euros par an. Sur une période de neuf ans, jusqu’à la suppression prévue de la CRDS en 2033, ce salarié aurait perdu un total de 990,36 euros, représentant près de la moitié de son salaire mensuel. Sans cet impôt, vous pourriez tous les ans utiliser la somme perdue pour : 

  • Augmenter votre épargne : Avec un taux suffisant, cette somme pourrait être avantageuse à long terme. 
  •  Souscrire à un abonnement sportif : Cet argent est suffisant pour souscrire à une activité physique annuelle. 
  • Commencer de nouvelles passions : Vous pourrez investir dans des matériaux pour des hobbies comme la peinture, le bricolage, ou la couture.

Les raisons du report de la suppression

Le principal facteur du report de la suppression de la CRDS est l’augmentation des dettes de la Sécurité sociale, exacerbée par la pandémie de Covid-19. En raison des dépenses imprévues liées à la pandémie, le gouvernement a transféré 136 milliards d’euros supplémentaires de dette vers la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES). Cette décision a repoussé l’échéance de remboursement à 2033, voire 2042. La pandémie a eu un coût bien plus élevé que prévu pour la Sécurité sociale, nécessitant des ajustements budgétaires conséquents. Le gouvernement a jugé nécessaire de maintenir cet impôt pour contribuer au remboursement de cette dette.

La prolongation inattendue de la CRDS est une mauvaise nouvelle pour les contribuables français, qui devront continuer à subir cette taxe pendant encore neuf ans. Bien que cet impôt soit souvent méconnu et confondu avec la CSG, son impact sur le pouvoir d’achat n’est pas négligeable. Vous devrez donc patienter jusqu’en 2033 pour voir disparaître cette taxe qui grève vos revenus.

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