La retraite progressive, un dispositif qui permet de percevoir une partie de sa pension tout en continuant à travailler à temps partiel, est désormais ouverte aux fonctionnaires depuis la réforme des retraites de 2023. Ce mécanisme, déjà en place dans le secteur privé, permet aux agents de l’État de moduler leur transition vers la retraite tout en préservant une partie de leurs revenus. On vous explique les conditions d’accès, les démarches à suivre, et les particularités liées à la retraite progressive pour les fonctionnaires.
Les conditions d’accès à la retraite progressive pour les fonctionnaires
Pour bénéficier de la retraite progressive, les fonctionnaires doivent remplir plusieurs conditions. Tout d’abord, il est nécessaire d’atteindre l’âge légal de la retraite moins deux ans, soit 60 ans et 6 mois pour les personnes nées en 1962, par exemple. De plus, les agents doivent justifier de 150 trimestres d’assurance, tous régimes confondus. Une autre exigence est de travailler à temps partiel, avec une quotité d’emploi comprise entre 50 % et 90 % d’un temps plein, une spécificité différente du secteur privé où la fourchette est de 40 % à 80 %. Enfin, pour activer la retraite progressive, il est impératif de liquider provisoirement toutes les pensions de retraite relevant d’un régime de base obligatoire. Cette liquidation provisoire permet de percevoir une partie de la pension tout en maintenant une activité professionnelle à temps partiel. Ce mécanisme vise à rendre la transition vers la retraite plus progressive, tout en garantissant un complément de revenu.
Passer à temps partiel : une étape clé
L’une des étapes incontournables pour bénéficier de la retraite progressive est de passer à temps partiel. Cette démarche nécessite généralement l’accord de l’employeur, sauf si le fonctionnaire travaille déjà à temps partiel entre 50 % et 90 % d’un temps plein. Dans ce dernier cas, il suffit de formuler une demande de retraite progressive auprès des autorités compétentes, sans avoir besoin d’obtenir un nouvel accord. Le montant de la pension perçue sera calculé proportionnellement au temps de travail, et viendra s’ajouter au revenu d’activité partielle. Cette flexibilité permet aux fonctionnaires de continuer à travailler tout en commençant à percevoir une partie de leur retraite, facilitant ainsi la transition vers la cessation complète d’activité.
Les situations d’empêchement à la retraite progressive
Bien que la retraite progressive soit accessible à la majorité des fonctionnaires, certaines situations peuvent empêcher d’en bénéficier. Les militaires, par exemple, ne sont pas éligibles à ce dispositif. De plus, les fonctionnaires qui exercent une autre activité professionnelle en plus de leur emploi principal ne peuvent pas prétendre à la retraite progressive. Un autre cas d’empêchement concerne les fonctionnaires qui auraient déjà bénéficié de la retraite progressive et qui seraient ensuite repassés à temps plein. Dans cette situation, il n’est pas possible de redemander la retraite progressive une seconde fois. Avant de se lancer dans une demande de retraite progressive, il est vivement recommandé de réaliser des simulations financières. En effet, certains agents s’aperçoivent après coup que leurs ressources diminuent de manière significative, les incitant à revenir à un taux de travail plus élevé. Pour éviter ces désagréments, l’usage d’un simulateur comme celui disponible sur le site info-retraite.fr est fortement conseillé.
La retraite progressive offre aux fonctionnaires une flexibilité bienvenue pour moduler leur départ en retraite. Toutefois, une bonne préparation est essentielle pour s’assurer que cette transition se passe dans les meilleures conditions financières possibles.