Avec les élections législatives de 2024, de nombreux nouveaux visages vont entrer à l’Assemblée nationale. L’un des aspects les plus cruciaux pour ces nouveaux députés est leur rémunération. Combien vont-ils gagner pour mener à bien leurs missions ? On détaille avec vous le salaire mensuel d’un député français, les différentes indemnités auxquelles ils ont droit, et les particularités de leur rémunération.
Le salaire de base d’un député
Les députés français reçoivent un salaire de base mensuel, officiellement appelé « indemnité parlementaire ». Cette indemnité est composée de trois parties. Premièrement, il y a l’indemnité de base qui est de 5 931,95 euros brut par mois. Cette somme constitue la majorité du revenu d’un député et sert de référence pour le calcul des autres indemnités. Ensuite, ils bénéficient de l’indemnité de résidence qui s’élève brut à 174,60 euros par mois ce qui représente environ 3 % de l’indemnité de base. Cette indemnité vise à compenser le coût de la vie à Paris où se trouve l’Assemblée nationale. Enfin, ils ont le droit à l’indemnité de fonction qui s’élève à 1 498,66 euros brut par mois, soit environ un quart de l’indemnité de base. Elle est attribuée pour couvrir les responsabilités et les fonctions spécifiques liées à la mission parlementaire. Ainsi, l’indemnité parlementaire totale brut s’élève à 7 639,37 euros par mois. Après déduction des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu, le salaire net moyen d’un député est finalement de 5 953,34 euros.
Les indemnités supplémentaires
En plus de leur salaire de base, les députés perçoivent plusieurs indemnités supplémentaires pour les aider à accomplir leurs tâches parlementaires. Ils touchent notamment l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) de 5 950 euros par mois. Cette indemnité est destinée à couvrir les frais liés à l’exercice de leur mandat, comme les frais de transport, de communication, et les dépenses de représentation. Par exemple, un député peut utiliser cette indemnité pour payer des déplacements professionnels, organiser des réunions ou entretenir une permanence parlementaire dans sa circonscription. Ensuite, les frais de secrétariat permettent aux députés de recevoir une enveloppe mensuelle de 10 581 euros pour rémunérer leurs collaborateurs parlementaires. Ces cinq collaborateurs maximum assistent les députés dans la gestion des dossiers, la préparation des interventions et la communication avec les électeurs. Les députés n’ont d’ailleurs plus le droit d’embaucher leurs proches depuis 2017. Enfin, les frais de déplacement des députés peuvent être remboursés lorsqu’ils sont liés à leur activité parlementaire. Peu importe le moyen de locomotion, les frais peuvent être remboursés tant qu’ils ne dépassent pas le seuil de dotation matérielle des députés, fixé à 18 950 euros annuels. Il faut ajouter à ça que lors de ces déplacements le député peut être remboursé de 210 euros par nuit s’il est obligé de séjourner à l’hôtel. Le but est de permettre aux députés de se rendre régulièrement dans leur circonscription pour rester en contact avec leurs électeurs tout en accomplissant leurs devoirs à l’Assemblée nationale.
Les particularités de la rémunération
La rémunération des députés français comporte des particularités qui sont relativement uniques. Parmis elles ont peut citer:
- Un régime spécial de retraite qui leur permet de toucher une pension dès l’âge de 62 ans dans le but d’avoir une sécurité financière dès la fin de leur carrière parlementaire
- Une allocation d’aide au retour à l’emploi équivalente à son salaire de base, qu’ils peuvent toucher pendant six mois pendant six mois après la cessation du mandat
Les députés français gagnent une rémunération composée de diverses indemnités pour assurer leur mission parlementaire. Leur salaire brut de base est de 7 639,37 euros par mois, auquel s’ajoutent l’IRFM, les frais de secrétariat et les frais de déplacement. Ces différents montants leur permettent de couvrir les frais liés à l’exercice de leur mandat. De plus, les députés bénéficient d’un régime de retraite spécifique et d’indemnités en cas de cessation de mandat, garantissant une certaine sécurité financière. Ces éléments rendent le rôle de député non seulement prestigieux mais aussi financièrement attractif.