À compter du 1er juillet 2024, certaines mesures de rénovation énergétique ne seront plus éligibles à MaPrimeRénov’. Les actions isolées, connues sous le nom de « mono-gestes », seront exclues en faveur de rénovations plus importantes qui visent à améliorer significativement le classement énergétique des habitations.
Le délai se réduit pour les propriétaires de biens immobiliers classés G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE). À partir du 1er janvier 2025, ils ne pourront plus mettre en location leur bien sans avoir effectué au préalable des travaux de rénovation énergétique substantiels.
« Ce qui est valable pour les logements très énergivores de catégorie G s’applique également aux logements de catégorie E et F. N’oublions pas qu’ils seront à leur tour touchés par l’interdiction de location, dès 2028 pour les F et 2034 pour les E » informe Romain Villain, Directeur général de Heero, une entreprise spécialisée dans la rénovation énergétique.
De nombreux propriétaires s’interrogent sur les travaux à réaliser et les subventions disponibles pour éviter le statut de passoire thermique. Cependant, les règles vont bientôt changer. À partir du 1er juillet 2024, les propriétaires d’un logement de catégorie F ou G devront obligatoirement effectuer une rénovation substantielle pour bénéficier de MaPrimeRenov.
« En agissant avant le 30 juin 2024, les propriétaires de biens de catégorie G se facilitent la tâche »
« Une rénovation substantielle nécessite un ensemble conséquent de travaux. Cela entraîne inévitablement une complexité accrue, des coûts élevés et un reste à charge important, même si le montant des aides est plus élevé. Le parcours Décarbonation permet de bénéficier de toutes les aides financières (MaPrimeRénov’ et les primes certificats d’économies d’énergie, CEE), avec moins de travaux à planifier et donc une meilleure gestion du budget travaux. En agissant avant le 30 juin 2024, les propriétaires de biens de catégorie G se simplifient la tâche et pourront continuer à louer leur bien en 2025 », explique Romain Villain dans un communiqué publié le 5 février.
En moyenne, une rénovation coûte 742 euros par m2
Les mono-gestes, qui consistent à réaliser un seul type de travaux (isolation des murs ou installation d’un nouveau système de chauffage par exemple), ne seront plus possibles. Une rénovation substantielle doit entraîner un gain d’au moins deux classes énergétiques, la réalisation de deux travaux d’isolation (combles, toit, murs par l’intérieur ou par l’extérieur…) et le remplacement du système de chauffage.